Snep UNSA
1 septembre 2022

Rentrée 2022 : ce qui change dans le 1er degré

Le Snep-Unsa vous présente les nouveautés pour l’année scolaire 2022-2023.
Si certaines sont des avancées pour les personnels, d’autres risquent d’alourdir la charge de travail des équipes qui s’annonce d’ores et déjà très conséquente.
  • Situation sanitaire

    Le protocole sanitaire pour l’année scolaire 2022-2023 comporte 4 niveaux :

    •     Socle : relais des recommandations des autorités sanitaires
    •     Niveau 1 / niveau vert : rappel et incitation au respect des gestes barrières, avec limitation des regroupements importants
    •     Niveau 2 / niveau orange : renforcement du respect des gestes barrières et adaptation des modalités de pratique des activités physiques et sportives
    •     Niveau 3 / niveau rouge : renforcement des mesures de restriction (activités physiques et sportives limitées en intérieur).

    Le milieu scolaire n’est plus considéré à part du reste de la population : les mêmes mesures que pour l’ensemble des établissements recevant du public seront appliquées, en tenant compte des spécificités propres à l’École. Ainsi le contact-tracing ne sera mis en œuvre que s’il y existe une recherche des contacts à risque en population générale.

     

    Le cadre sanitaire est national, mais il pourra concerner tout ou partie du territoire. Un délai de 10 jours sera appliqué entre la décision d’une modification du niveau du protocole, communiquée d’abord en interne aux professionnels avant de l’être au public, et son application. La rentrée se fera en niveau socle.

     

    Pour le Snep-Unsa, ce nouveau protocole simplifié et lisible permet de ne pas déstabiliser l’École tout en limitant les risques de contamination dans les niveaux les plus élevés du cadre. Le fait que le ministère accède à notre demande répétée de communiquer ce protocole rapidement à tous les personnels, et ce avant d’en informer le grand public, est une nouvelle satisfaisante.

    Cependant le Snep-Unsa et l’Unsa Éducation restent vigilants et continuent d’exiger :

    •  le respect des engagements pris par le ministère en matière de délai d’application de consignes et de cohérence entre cadre applicable en population et générale et cadre applicable à l’École
    •  un équipement en masques et autotests à la hauteur des besoins
    •  la mise à disposition de psychologues de l’Éducation nationale (PSY-EN)
    •  des recrutements importants pour faire face à la pénurie de personnels, déjà trop lourde à ce jour, et assurer les remplacements nécessaires dès la rentrée.
    • Le recrutement des lauréats en liste complémetaire des CRPE Privé

  • Rémunération

    Sous la contrainte de l’inflation et de la pression des organisations syndicales de la Fonction publique, le gouvernement a acté une hausse de 3,5 % de la valeur du point d’indice. Ce dégel était attendu par tous les agents publics, mais le chiffre est bien en-dessous des attentes légitimes et des besoins des personnels.

     

    Néanmoins, cette hausse est effective depuis le 1er juillet 2022 et entraine de nouvelles grilles de rémunération.

     

    Pour le Snep-Unsa, une réelle revalorisation des rémunérations et des carrières, dont dépend l’attractivité de la Fonction publique, est nécessaire et indispensable. C’est loin d’être le cas à ce jour.

  • 30 minutes d’activité physique quotidienne (30’ APQ)

    Après une première année scolaire d’expérimentation auprès d’écoles volontaires, les 30 minutes d’activité physique quotidienne (30’ APQ) à l’école primaire sont généralisées à la rentrée 2022. L’activité physique quotidienne doit être encouragée dans l’ensemble des espaces et temps scolaires et périscolaires selon le choix des équipes pédagogiques. Ce projet est ainsi distinct et complémentaire des trois heures hebdomadaires d’EPS, discipline d’enseignement obligatoire.

    Pour ouvrir à une diversification des pratiques, une définition large de l’activité physique exercée est acceptée.

     

    Chaque équipe pédagogique organise la mise en œuvre de la mesure selon les caractéristiques de son école, du bâti scolaire, des contraintes qui s’imposent à elle. Pour l’accompagner dans la mise en œuvre opérationnelle de la mesure, le directeur d’école peut solliciter l’équipe de circonscription, le CPD EPS ou le référent départemental 30’ APQ.

     

    En pratique :

    •     Les 30’ APQ sont mises en place les jours où les élèves ne bénéficient pas de temps d’enseignement en EPS
    •     Une tenue sportive n’est pas nécessaire
    •     La cour d’école, les locaux scolaires et les abords de l’école sont utilisés en priorité.

     

    Les 30’ APQ peuvent être fractionnées et combinées sur les différents temps scolaires (par exemple sous forme de pauses actives), en articulation ou en lien avec les temps d’enseignement.

    Les temps de récréation peuvent aussi être investis pour amener les enfants à se dépenser davantage et lutter contre la sédentarité grâce à des pratiques ludiques. En fonction des contextes et des projets éducatifs de territoires, les temps périscolaires peuvent aussi être investis. La mise en œuvre est alors coordonnée afin d’en garantir la cohérence avec le temps scolaire.

    Les modalités retenues au sein de chaque école sont présentées par le directeur en conseil d’école.

     

    Pour le Snep-Unsa, il faudrait que les écoles soient volontaires pour mettre en œuvre ces 30 minutes d’activités physiques quotidiennes afin de permettre aux équipes de se sentir actrices de ce projet.

     

  • Débats dans les établissements à l’automne

    Des réflexions collectives associant les partenaires de l’École seront engagées au sein des équipes, à partir de leur projet d’école, dans le but d’identifier leurs atouts, leurs difficultés et leurs besoins. La circulaire de rentrée explique que chaque académie sera chargée de l’organisation générale de ces débats qui se déclineront à l’échelon local dans les écoles et établissements pour « susciter, encourager et accompagner les initiatives les plus adaptées à la réussite des élèves, à leur épanouissement et à la résorption des inégalités scolaires  ».

     

    Dans la continuité de l’expérimentation marseillaise de l’École du futur, un dispositif d’appui aux innovations locales pour la réussite des élèves sera mis en place afin d’imaginer des formes pédagogiques nouvelles. Le financement des projets les plus aboutis devrait avoir lieu au cours de l’année 2023.

     

    Le ministre affirme dans la circulaire de rentrée que les personnels du service public d’éducation doivent se savoir écoutés, compris et soutenus par l’institution, par ses cadres et par l’ensemble de la société. Le Snep-Unsa y souscrit, mais être écoutés ne signifie pas mettre en œuvre des projets tout droit sortis des chapeaux du ministère et appliqués sur le terrain sans préparation. Or c’est bien ce qui pourrait se passer pour ces débats dont personne ne connait les tenants ou les aboutissants.

  • Évaluation des écoles

    Après des expérimentations l’année dernière, l’évaluation des écoles est généralisée à la rentrée 2022. Elle est composée de deux étapes successives :

    •     une auto-évaluation menée par l’ensemble des acteurs de l’établissement ;
    •     une évaluation externe menée par trois ou quatre évaluateurs.

    L’ensemble des établissements doit être évalué en cinq ans.

     

    Dans le 1er degré, l’auto-évaluation peut porter sur les activités périscolaires qui sont en lien direct avec le temps scolaire (temps d’accueil du matin avant la classe, temps méridien, temps d’étude ou d’accueil après la classe lorsqu’ils existent). L’équipe d’évaluation externe est composée de trois ou quatre évaluateurs et comporte au moins un IEN (inspecteur de l’Éducation nationale) et un.e directeur-ice d’école. Le nombre des écoles et leur diversité peuvent conduire les autorités académiques à procéder à des regroupements d’écoles pour cette évaluation.

     

    Si un cadre d’évaluation pour le 1er degré a été publié par le Conseil d’évaluation de l’École, la charge de travail supplémentaire pour les équipes, notamment pour les directeurs et directrices d’école, est un véritable point d’achoppement.

     

    Pour le Snep-Unsa, la démarche d’évaluation des écoles doit avoir du sens pour les équipes et s’inscrire dans une démarche d’amélioration du Service public d’éducation. Le cadre d’évaluation peut permettre aux équipes de porter une analyse réflexive sur leur action éducative, mais cela demande une fois de plus un important travail d’investissement des personnels parmi une foule de missions qui ne cessent de s’alourdir.

    Il est indispensable que les équipes disposent de moyens et de modalités de mise en œuvre favorables au travail collectif, et que ces évaluations débouchent sur des actions concrètes comme des formations et des moyens supplémentaires. 

  • Évaluations CP/CE1 et CM1

    Les évaluations nationales de français et mathématiques sont reconduites en début de CP et de CE1. Tous les professeurs de CP et CE1 ont obligation d’assurer leur passation du lundi 12 au vendredi 23 septembre 2022, et de saisir les réponses des élèves du lundi 12 au vendredi 30 septembre 2022. Un second temps d’évaluation aura lieu du lundi 16 au vendredi 27 janvier 2023 pour les élèves de CP.

     

    S’agissant d’évaluations en début de CM1, une expérimentation a été annoncée par la circulaire de rentrée, mais sans précision sur le calendrier et le nombre de classes concernées.

     

    La saisie des résultats de ces évaluations implique une surcharge de travail.

    Le Snep-Unsa a adressé un courrier au ministre de l’Éducation nationale pour demander une compensation horaire pour tous les enseignants concernés. 

  • Direction d’école

    Référents direction

     

    À partir de la rentrée 2022, un ou plusieurs directeurs d’école exercent la mission de référent direction dans chaque département. Les missions du référent direction sont centrées sur l’accompagnement des directeurs d’école dans l’exercice de leurs missions en répondant à leurs demandes de conseil et d’appui méthodologique. Le référent est chargé de faciliter les échanges entre les directeurs et de favoriser la mutualisation de leurs pratiques professionnelles entre directeurs.

     

    Le Snep-Unsa reste vigilant pour s’assurer qu’il n’y aura pas sur le terrain de glissement vers des fonctions d’appui aux directions académiques voir aux diocèses, et demande une rémunération de cette mission en complément de la décharge d’enseignement qui est y associée.

     

    Décharges

     

    Après l’augmentation de décharges pour toutes les écoles de 1, 2, 3 et 9 classes, ainsi que les écoles élémentaires et primaires de 13 classes à la rentrée 2021, la rentrée 2022 voit de nouvelles décharges mises en œuvre pour les écoles de :

    •     6 classes, qui passent d’une décharge de 0,25 à 0,33
    •     7 classes, qui passent d’une décharge de 0,25 à 0,33
    •     12 classes, qui passent d’une décharge de 0,5 à une décharge totale
    •     13 classes élémentaires, qui passent d’une décharge de 0,75 à une décharge totale.

     

    Malgré ces nouvelles décharges, les attentes sont encore très fortes. Le Snep-Unsa demande une programmation pluriannuelle d’augmentation des décharges, une amélioration des conditions d’exercice des directrices et directeurs, une meilleure reconnaissance financière, et une évolution de la structuration de l’école.

par Snep UNSA 9 décembre 2025
Forfait mobilités durables demande à déposer avant le 31 décembre
par Snep UNSA 9 décembre 2025
Dans le cadre de ses audiences au ministère de l'Éducation nationale, le Snep UNSA vient vers vous Le Snep UNSA vous interroge au sujet de la situation des formations à la laïcité et à EVAR/EVARS avant d'aller plus loin sur le thème de la démocratie interne à l'établissement privé sous contrat.  Vos réponses sur une possible concertation afin d'organiser la rentrée 2026, sur l'existence d'un lieu de vie citoyenne pour les élèves, ... seront aussi portées à notre autorité de tutelle.
par Snep UNSA 9 décembre 2025
Il y a 120 ans, le 9 décembre 1905, le président de la République Emile Loubet promulguait la loi de séparation des Églises et de l’État, toujours en vigueur aujourd’hui.  Une loi fondatrice des bases juridiques de la laïcité de notre République où l’on ne trouvera d’ailleurs jamais le mot laïcité… Et avant tout ainsi une magnifique loi de liberté garantissant à chaque citoyen de notre pays son entière liberté de conscience.
par Snep UNSA 27 novembre 2025
Les subventions aux établissements et classes associés à l'enseignement public par un contrat avec l'État sont de différents ordres : obligatoires ou facultatives. La plus connue : le forfait d'externat est calculé à partir de la masse salariale d'un établissement public, rapportée ensuite au nombre d'élèves. Cette subvention permet de rémunérer : le directeur, les personnels administratifs et de service (entretien, ménage). Elle n'est pas censée rémunérer les personnels de l'internat, de la restauration et celles et ceux liés aux prosélytismes quel qu'il soit. Par rapport à l'année dernière, une hausse de 0,34% a été décidée. Arrêté du 31 octobre 2025 fixant le montant de la contribution de l'Etat aux dépenses de fonctionnement des classes des établissements du second degré privés placées sous contrat d'association Arrêté du 31 octobre 2024 fixant le montant de la contribution de l'Etat aux dépenses de fonctionnement des classes des établissements du second degré privés placées sous contrat d'association
par Snep UNSA 25 novembre 2025
Qu’est-ce qu’un « Fait Etablissement » ? Il existe une application nationale sécurisée « Faits établissement ». Elle est destinée à enregistrer et transmettre tous les faits préoccupants (événements graves, phénomène de violence) d'un lycée, d'un collège d’une école ou d’une circonscription. Elle permet également d’assurer le suivi de ces faits. Les scandales à répétition dans des établissements privés sous contrat ont conduit le ministère de l'éducation nationale à préciser que TOUS les établissements relevant de la tutelle du ministère étaient concernés. Un décret à ensuite explicitement désigné les directeurs "du privé" pour remplir cette mission de service public Ce sont des faits qui portent atteinte à (aux) : Valeurs de la République (laïcité, racisme, etc.) Personnes, enfants comme adultes (violence verbales et/ou physiques, harcèlement, fugues/fuites, etc.) La sécurité, au climat scolaire (intrusion, port et/ou usage d’arme, drogue, perturbations, etc.) Biens (incendie, dégradations, vols, etc.) Une nomenclature plus détaillée ICI Cette application répond à plusieurs objectifs : Signaler en temps réel aux autorités académiques les faits préoccupants Alerter le ministère sur les faits les plus graves Demander aux autorités académiques un accompagnement Garder en mémoire ces faits sur une durée de 5 ans pour l’école et la circonscription (visibilité d’un an pour l’académie) Constituer un outil de pilotage au niveau des départements et de l’académie (tableau de synthèse contribuant à mieux définir le plan de prévention des violences, les protocoles de gestion de crise et d’engager une réflexion progressive) pour instaurer un climat scolaire serein. Qui peut déclarer un « Fait Etablissement » ? Le directeur L’IEN Les IA-DASEN et les personnels de la DSDEN désignés par l’IA-DASEN Le Recteur et les personnels du Rectorat désignés par le recteur Quels sont les niveaux de gravité des « Faits établissement » ? A qui sont-ils transmis ? Il existe trois niveaux de gravité : Niveau 1 : fait préoccupant ne nécessitant pas de transmission Niveau 2 : fait grave Niveau 3 : fait d’une extrême gravité Pour les niveaux 2 et 3, sont alertés l’IA-Dasen, le Recteur, le référent justice, l’équipe mobile de sécurité. Si le fait est jugé suffisamment grave, le Ministère peut être alerté. Pour les faits exceptionnels, vous devez faire une information téléphonique à votre IEN sans délai. Qui détermine le niveau de gravité ? Les faits sont répertoriés et catégorisés dans l’application mais vous avez la possibilité de modifier ce niveau de gravité. Comment accéder à l’application dédiée ? Pour accéder à l’application « Faits Etablissement » il faut : Accéder à ARENA et s’identifier avec la clé OTP Dans le menu de gauche, choisir « Enquêtes et Pilotage » Dans « Enquêtes et Pilotage », cliquer sur « Faits Etablissement » Comment créer un fait ? Il faut accéder à l’application puis : Aller sur l’onglet « Créer un fait » Compléter la date et l’école dans laquelle le fait a eu lieu Remplir les différents onglets (Types de fait, Protagonistes, Suites et Validation) A noter que : – les arborescences se déplient ou se replient en cliquant sur les flèches montantes ou descendantes (dans un rectangle bleu) – Une zone de résumé peut être renseignée pour compléter votre saisie (aucune information nominative ne doit être indiquée) – La saisie des Suites n’est pas obligatoire au moment de la création du Fait établissement, vous pourrez compléter et/ou modifier un fait enregistré ultérieurement en retournant sur l’application et en choisissant l’onglet « Suivre un fait » Et ensuite ? Onglet « Suivre un fait » Le directeur peut consulter les faits, les modifier, le compléter. Il faut accéder à l’application puis aller sur l’onglet « Suivre un fait ». Là il pourra voir tous les Faits établissement déclarés concernant votre établissement et être informé sur la suite qui leur a été donnée. Il aura l'occasion aussi modifier et/ou compléter un Fait particulier en cliquant sur le n° de ce dernier puis en cliquant sur l’onglet « Modifier » (en bas à droite). Il aura l'occasion également éditer un Fait établissement en cliquant sur l’onglet « Imprimer » (en bas à droite). Attention, étant le garant de la confidentialité des informations, vous devez prendre toutes les précautions nécessaires pour garantir cette confidentialité. Onglet « Synthèse » Cet onglet qui est accessible quand on arrive sur l’application vous permettra d’obtenir quelques données chiffrées, de visualiser des tableaux de consolidation des faits ainsi que leurs graphiques associés. Le Manuel Utilisateurs complet est consultable ICI
par Snep UNSA 21 novembre 2025
Après la mise en place de procédures et d'outils de contrôle des établissements d'enseignement privés hors contrat, le ministère se dote d'outils pour contrôler les établissements associés à l'enseignement public. Betharram, Stanislas, l'Immaculée conception, ... Ces noms d'établissements ont défrayé la chronique en lien avec les activités visant les élèves mais aussi des professeurs. Les uns venaient pour apprendre, les autres pour transmettre. Tous étaient visé par des pratiques, parfois des systèmes déviants mis en place par la direction. Au journal officiel est publié un nouveau décret qui liste les personnels habilités à contrôler les établissements. Sans surprise si les corps d'inspection sont cités, le texte fait apparaitre clairement les membres des conseils départementaux de l'éducation nationale (CDEN) ainsi que les maires et les délégués départementaux de l'éducation nationale (DDEN). Sur ces trois dernières catégories d'inspecteurs, deux (CDEN et DDEN) étaient déjà en capacité de réaliser les contrôles. Pour les Maires, c'est l'explicitation d'une prérogative générale en temps que premier officier de police judicaire sur sa commune. Sur quels thèmes ? L'inspection des établissements d'enseignement privés porte sur la moralité, l'hygiène, la salubrité et sur l'exécution des obligations imposées à ces établissements par le présent code. Elle ne peut porter sur l'enseignement que pour vérifier s'il n'est pas contraire à la morale, à la Constitution, aux lois et notamment à l'instruction obligatoire. Il n'y a pas de changement sur ce sujet, ce décret vient rappeler les points fondamentaux disponibles au bulletin officiel. Les enseignants qui sont placés sous l'autorité directe de leur inspecteur de l'éducation nationale (IEN) ou celle de l'inspecteur académique (IA-Ipr), disposaient déjà via la notion de "liberté pédagogique" du levier pour saisir l'autorité en cas de pression par leur direction, des parents, sur les contenus enseigner. Avis du Snep UNSA : La clarification nécessaire sur les outils de contrôle prend forme. Le Snep Unsa continuera d'aider les collègues dans leur métier en les appuyant vis-à-vis de notre hiérarchie officielle. Nous sommes vigilants sur le sujet de l'effectivité des contrôles qui souvent pointent les manquements de directeurs porteurs de "la bonne parole" : celle du représentant de l'Église et/ou celle du parent se comportant davantage comme un client. L'image du métier d'enseignant passe par la respectabilité des pratiques dans les établissements qui sont nos lieux de travail.
par Snep UNSA 17 novembre 2025
Dans un rapport sur le projet de loi de finances 2026 et via un amendement déposé à l'assemblée nationale, le rapporteur général du budget Philippe Juvin pousse au gel des avancements automatiques des agents publics. Le député LR propose d’appliquer cette mesure uniquement au sein de la fonction publique d’État. Économie attendue en 2026 : 1,4 milliard d’euros. Cette mesure viserait les revenus des enseignants de l'éducation nationale, y compris ceux affectés dans des murs privés. Ce dispositif agrège en effet différents facteurs de hausse de la rémunération individuelle des agents publics dont les promotions au choix dans un corps ou dans un grade (la composante “glissement”), l’avancement quasi‑automatique de la grille indiciaire au titre de l’ancienneté (la composante “vieillesse”) et, enfin, le changement de grade ou de corps par le biais d’un concours ou d’un examen professionnel (la composante “technicité”). Autrement écrit : les "boost" de carrière du 6ème et du 8eme échelon, la promotion à la hors classe, les listes d'aptitude pour bénéficier des échelles de rémunération de certifié, PLP, PE, PEPS et agrégé. À ce stade des débats, à l'Assemblée nationale, cet amendement a été oublié ( ici ) temporairement. Le rapport lui existe, les débats parlementaires ne sont pas terminés. Le gouvernement peut couper court au débat dans un sens ou dans un autre via les moyens à sa disposition. Transfert de budgets établissements privés vers établissements publics ? Un autre amendement a été adopté ( ici ), à l'initiative de députés écologistes et LFI, il prévoit une transfert de fonds publics entre les budgets dédiés aux établissements publics (programme 140 et 141) et le budget dédié aux établissements privés (139). S'il était définitivement retenu, ce serait probablement la fin des ouvertures de classes dans des établissements privés sous contrat, une baisse des subventions publiques aux établissements. Rappelons que les enseignants titulaires ou "liés à l'Etat par un contrat" retournent ou deviennent fonctionnaire dans un établissement public.
par Snep UNSA 13 novembre 2025
Le départ d'en enseignant en formation professionnelle est réalisé : - à son initiative, - à l'initiative de son inspecteur (au nom du Recteur ou du Dasen). Un ordre de mission de l'autorité académique est alors adressé à l'enseignant. Ni un organisme de redistribution de l'argent public comme FORMIRIS (sans contrôle réel), ni un directeur n'a le pouvoir de décider d'un départ en formation. Le Snep UNSA avait saisi le ministère en 2019, puis le Conseil d'État lequel avait renforcé les droits à la formation des enseignants du privé sous contrat sur un autre point : le refus de départ en formation doit passer par l'instance consultative CCM. En cas de validation d'un premier refus, l'enseignant est alors prioritaire pour un départ à la prochaine session de formation. Nous observons encore dans les boites mails de certains collègues des messages de FORMIRIS ou de tel ou directeur "convoquant" un enseignant à une formation. Notre tract à ce sujet
par Snep UNSA Bordeaux 11 novembre 2025
Le Snep-Unsa, à ce stade, s’est donc constitué auprès du monsieur le procureur de Pau, comme partie civile suite à des actes pouvant être qualifié de harcèlement sur des personnels de l'Immaculée Conception ainsi que sur des faits pouvant relever du qualificatif de détournement d'argent public.
par Snep UNSA 4 novembre 2025
Attendues depuis bien longtemps, le ministère nous livre au fur et à mesure les premiers éléments essentiels qui permettront aux candidats de choisir quel concours prioriser. La répartition des postes entre les concours de fonctionnaire pour pouvoir enseigner dans les établissements publics ou privé sous contrat https://www.devenirenseignant.gouv.fr/repartition-indicative-des-postes-offerts-aux-concours-de-recrutement-d-enseignants-de-la-session-1555 Le ministère prévoit : Pour le concours de recrutement des professeurs des écoles : environ 11 600 postes ouverts (pas de chiffre à ce jour pour les CRPE privés) 6 600 pour les concours externes bac+5, internes et 3e voie 5 000 pour le concours externe bac+3 Pour les concours 2d degré : environ 16 700 postes ouverts (pas de chiffre à ce jour pour les CAFEP et CAER privés) 8 700 pour les concours externes bac+5, internes et 3e voie 8 000 pour les concours externes bac+3 Les modalités d’affectations en établissement public Elles semblent analogues à celles connues jusque-là : l'affectation en tant que fonctionnaire stagiaire est automatique. Les modalités d'affectations en établissement privés sous contrat La réussite à un Crpe privé, un Cafep privé (équivalent externe) ou un Caer privé (équivalent interne), équivaut à l'inscription sur une liste d'aptitude, le lauréat du concours doit se prévaloir de l'accord préalable d'un directeur pour réaliser son stage dans son établissement. L'Etat n'a aucune obligation d'embaucher un lauréat en tant que stagiaire après sa réussite à un concours spécifique pour les établissements privés sous contrat. Le directeur, lui aussi, n'a aucune obligation de donner son accord ou d'être lié par un "accord collégial" Les modalités de stage Pour les concours bac+5, internes, et 3e voie, agrégation et PsyEN (uniquement en établissement public) aucun changement. Il y aura des stagiaires à temps plein ou à mi-temps en fonction du professionnel et universitaire. Pour les concours bac+3 : les lauréats seront nommés en fonction de leur parcours et de leur situation (soit élève en master 1, soit stagiaire à mi-temps en Master 2 ou en diplôme inter-universitaire). Attention : les lauréats détenteurs d’un master Meef seront nommés avec un stage à temps plein et 10 à 20 jours de crédit de formation. L’avis du Snep-Unsa Le nombre de postes aux concours et leur répartition arrivent enfin. La priorité du ministère porte sur les concours de fonctionnaire, nous nous en satisfaisons en temps qu'outil de lutte contre la précarité. Le Snep-Unsa dénonce le maintien d'une forme de double concours : un concours de pleins droits et un concours qui tout en donnant les mêmes obligations, ne donnent pas les mêmes droits.
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