Snep UNSA
8 novembre 2023

Projet de réforme de la voie pro : le Snep-Unsa entendu

Dès les annonces le 18 octobre par le cabinet du ministère du projet de réforme pour la rentrée 2024, le Snep-Unsa a transmis ses lignes rouges et a fait des propositions*. Le 6 novembre, l'Unsa a été le premier syndicat reçu par le cabinet de la ministre. La discussion autour de nos propositions a permis certaines avancées qui vont dans le sens de nos propositions. Cependant, nous attendons un ultime rendez-vous fin novembre, avant des annonces ministérielles début décembre, pour vérifier si nous avons pu sauver tous les postes de nos collègues et préserver un enseignement de qualité pour nos élèves.
 
 
Les avancées sur lesquelles le Snep-Unsa a été entendu

  •     En classe 2de et en 1re, les cours de maths et français en groupes à effectifs réduits seront généralisés à tous les élèves alors qu’actuellement ils dépendent du volontariat lié au Pacte. Le financement de ces heures ne se fera plus au détriment de la co-intervention comme prévu dans le projet initial du ministère, mais sur 2 heures d’accompagnement personnalisé (AP). La dernière heure d’AP rentrerait dans un travail sur le projet de l’élève
  •     L’idée d’un bloc de 6 semaines de PFMP avec une période imposée en avril/mai est abandonnée. Les 6 semaines seraient organisées à la libre appréciation des équipes pédagogique
  •     L’abandon du bloc de 6 semaines repositionnerait les épreuves ponctuelles au mois de mai.   
  •     En classe de terminale, l’engagement qu’en réduisant le nombre de semaines de cours à 22, les élèves engagés dans le parcours insertion professionnelle avec 6 semaines de PFMP en plus bénéficient d’autant d’heures de cours d’enseignement général qu’actuellement. 
  •     L’augmentation en terminale de l’horaire d’EMC, de français et de mathématiques.
  •     La suppression partielle du chef-d’œuvre,  
  •     Le report le plus tard possible des discussions au sujet des DHG pour donner aux équipes davantage de temps d’appropriation de la réforme.

 
Ce qui nous reste à obtenir
 

  •     La suppression du chef-d’œuvre obligatoire pour le rendre optionnel, comme vous nous l’avez rappelé lors de notre enquête de rentré
  •     Le remplacement de l’oral du chef-d’œuvre par un grand oral dont le contenu reste à préciser.  
  •     Le maintien en terminale pour toutes les disciplines d’un volume horaire annuel équivalent (exemple : 65 h d’EPS). 
  •     La suppression de la co-intervention en classe de terminale.  
  •     L’allègement de certaines certifications.
  •     Des moyens supplémentaires de volumes complémentaires pour permettre un enseignement dans de meilleures conditions.
 
Dans un laps de temps très court, le Snep-Unsa, tout en s’opposant à une nouvelle réforme de la voie professionnelle qui mine le moral de nos collègues, est resté force de propositions pour allier pédagogie, sauvegarde des emplois, préservation du statut des PLP et remise en cause de certains éléments de la TVP. La réforme de la ministre ne sera pas la nôtre mais nous continuerons malgré tout à œuvrer dans le sens des professionnels et des élèves de la voie pro.
par Snep UNSA 23 septembre 2025
Initialement prévu en avril, la complémentaire santé MGEN-CNP ministérielle (Education Nationale dont les enseignants du privé sous contrat) entrera finalement en vigueur le 1er mai 2026 (prise en compte sur la fiche de paye de mai). Inscriptions individuelles à partir du 08 octobre 2025 La MGEN va procéder aux inscriptions à partir du 08 octobre 2025, avec un calendrier étalé sur 22 semaines, selon votre académie et votre établissement d’exercice. Voici le calendrier prévisionnel : Zone A : du 08 octobre à fin novembre 2025 Zone B : de fin novembre 2025 à mi-janvier 2026 Zone C, Corse, administration centrale, Outre-mer : de mi-janvier à fin février 2026 Nouveaux arrivants et mutations : mi-décembre 2025 et février-mars 2026 Pour les académies, les affiliations seront suspendues pendant les vacances de la Toussaint et de Noël. Le calendrier spécifique des vacances Outre-mer sera également pris en compte. Attention : vous aurez 21 jours pour répondre au mail Pour votre affiliation, la MGEN vous enverra un mail sur votre boite mail professionnelle nominative. Ce mail comportera un lien d’affiliation, seule possibilité d’accéder à l’inscription. Vous aurez alors 21 jours pour cliquer sur le lien et créer votre espace MGEN. N’oubliez pas de le faire dans les temps, à car défaut, au bout de 21 jours vous serez affilié·e d’office à l’offre de base, sans option et sans ayant-droit. Une fois votre espace MGEN créé, vous pourrez toujours modifier votre option et l’adhésion éventuelle de vos ayants-droits. Mails d’information et de relance Voici le détail des mails que vous allez recevoir pendant votre période d’affiliation : 15 jours avant : vous recevrez un premier mail d’information générale de la part du ministère 7 jours avant : Vous recevrez un mail de la MGEN vous indiquant les documents nécessaires à préparer Jour J : Vous recevez votre mail d’affiliation. A vous de jouer ! Vous n’avez pas répondu ? Vous recevrez deux mails de relance, à J+10 et à J+18, avant d’être affilié·e d’office à J+21. Et si je demande une dispense ? La demande de dispense se fera également via le lien envoyé dans le mail d’affiliation. De même, vous aurez 21 jours pour cliquer sur le lien d’affiliation pour créer votre espace MGEN. C’est sur cet espace que vous pourrez solliciter votre dispense. Pour rappel, vous pouvez solliciter une dispense dans les situations suivantes : Vous êtes contractuel·le en CDD et êtes déjà couvert·e par une complémentaire santé Vous relevez de la C2S (ex-CMU) Vous êtes couvert·e par la complémentaire santé collective obligatoire professionnelle de votre conjoint·e et souhaitez y rester Assurez-vous de relever d’une de ces situations pour demander votre dispense, car à défaut vous serez affilié·e rétroactivement à partir du 1er mai 2026 (même si le ministère relève que votre dispense n’est pas valable plusieurs mois après cette date). Vous pourrez changer d’avis et revenir sur votre choix de dispense à tout moment par la suite pour adhérer à la complémentaire collective. De même vous pourrez solliciter une dispense par la suite, si vous ne le faites pas en 2026 et que votre choix évolue. Je suis déjà adhérent à la MGEN. Que dois-je faire ? Si vous êtes déjà adhérent·e à la MGEN, vous devez suivre la procédure d’affiliation comme l’ensemble des collègues. Votre espace MGEN en ligne sera alors partagé en deux espaces : l’un lié à votre adhésion actuelle, l’autre lié au futur contrat collectif. Ainsi vous pourrez suivre vos remboursements santé de manière fluide avant le 1er mai et après.
par Snep UNSA 22 septembre 2025
Les enseignants non titulaires, maitres délégués ou chargés d'enseignement souhaitant bénéficier d'une meilleure échelle de rémunération peuvent utiliser la voie de la liste d'aptitude. C'est-à-dire faire connaitre au Rectorat son souhait, puis avoir une inspection et enfin bénéficier d'une année de stage. au JO ( ici ) Pour l'accès à l'échelle de rémunération des professeurs certifiés : 538 promotions au niveau national, Accès à l'échelle de rémunération des professeurs de lycée professionnel : 122, Accès à l'échelle de rémunération des professeurs d'éducation physique et sportive est fixé à 31. La ventilation par académie :
par Snep UNSA 19 septembre 2025
L’évaluation professionnelle des enseignants résulte d’un processus incluant principalement des rendez-vous de carrière. Il ne donne pas satisfaction. Les modifications réclamées par les syndicats représentatifs semblent repoussées jusqu'à ... La réforme prévue Après un premier groupe le 9 avril dernier, le ministère a tenu un deuxième GT sur les modifications statutaires sur le déroulé et les rendez-vous de carrière le 29 avril. Le décret était à l’ordre du jour au CSA-MEN* du 6 mai, mais il n’est toujours pas paru. https://www.snep-unsa.fr/les-rendez-vous-de-carriere-deplaces * instance du ministère pour la carrière et le statut de tous les enseignants de l'éducation nationale. Quels syndicats vous représente ? 1/ Les durées d’échelons de la classe normale modifiées. Le CSA-MEN a validé les modifications de durées d’échelons proposées lors du 1er GT, à savoir : ● 5ème échelon : 2 ans ● 6ème échelon : 2 ans 6 mois ● 7ème échelon : 2 ans 6 mois ● 8ème échelon : 2 ans 6 mois 2/ Le nouveau calendrier des RDV de carrière. Le ministère garde trois rendez-vous de carrière, mais change leur positionnement. – Le premier RDV aura lieu lors de la 4ème année de titulaire. – Le 2ème RDV conditionnera le passage plus ou moins rapide à la hors classe et aura lieu l’année scolaire précédant celle où la personne atteint 2 ans dans le 9ème échelon. – Le 3ème RDV conditionnera le passage à la classe exceptionnelle et aura lieu l’année précédente celle où la personne atteint le 5ème hors classe. L'UNSA évite une réduction de l’accès à la classe exceptionnelle Lors du deuxième GT, le changement de grade était soumis à une nouvelle condition : trois ans de service effectif dans le grade actuellement détenu. Si cela ne pose pas de problème pour accéder à la hors-classe, les conséquences pour l’accès à la classe exceptionnelle auraient été importantes pour les professeurs certifiés, PLP, PE, PEPS. En effet, la grande majorité des promotions à la hors classe se fait directement à l’échelon 4 avec report d’ancienneté, ou directement à l’échelon 5. Les collègues sont donc éligibles à la classe exceptionnelle très vite après leur accès à la hors classe. Cette nouvelle condition aurait privé nombre de collègues de leur éligibilité pendant plusieurs années, et aurait réduit considérablement le nombre de promouvables, et par conséquent le nombre de promus. Suite aux interventions de l'UNSA et d'un autre syndicat, cette modification a été retirée par le ministère. 3/ Quel calendrier prévoit le ministère ? Phase transitoire (2025-2029) : – Suppression immédiate des rendez-vous de carrière aux 6ᵉ et 8ᵉ échelons dès l’année scolaire 2025-2026. – Tous les enseignants bénéficieraient automatiquement d’un avancement accéléré pendant cette période transitoire. Mise en place définitive du nouveau système : – Premier rendez-vous (4 ans après l’entrée dans le métier) à compter de la rentrée 2026-2027. – Rendez-vous précédant la classe exceptionnelle à compter de la rentrée 2026. Les enseignants déjà promouvables recevraient temporairement un avis basé sur dossier, similaire au dispositif transitoire de 2017. Cette profonde réforme des rendez-vous de carrière était prévue pour la rentrée 2025. Mais la situation budgétaire en a décidé autrement ! Lors de l’audience au ministère, le nouveau Directeur Général des Ressources Humaines (DGRH) du ministère de l’Éducation nationale, Christophe Guéhin, le 25 juin 2025, a indiqué que, sur décision gouvernementale, le décret ne paraîtra pas. L’arbitrage se fera au moment de l’étude du projet de loi de finance 2026. Il n’est pas certain qu’il paraisse au final, d'autant plus avec un gouvernement démissionné car n'ayant plus la confiance de l'assemblée nationale De facto, à ce jour, RDV de carrière : qui est concerné en 2025-2026 ? Chaque enseignant est informé avant le début des vacances d’été de la programmation d’un rendez-vous de carrière pour l’année scolaire à venir. La date de la visite de l’IEN ou de l'Ia-IPR est annoncée 15 jours avant (hors période de vacance de classe et d'élèves). La réforme étant suspendue pour des raisons budgétaires, le cadencement actuel est donc maintenu, et donc les PPCR prévus pour l’année 2025-2026 auront bien lieu. Si nous n’avez pas reçu d’information, vous pouvez la recevoir à la rentrée et jusqu’à 15 jours avant le rendez-vous. Un document de référence de l’entretien est proposé. Il peut être renseigné par l’enseignant·e et remis à l’IEN ou l'Ia-IPR par mail en amont ou le jour du rendez-vous de carrière cependant il n’est pas obligatoire. Vous pouvez le télécharger ici. 1°) Pour la classe normale : rendez-vous de carrière aux 6ème et 8ème échelon. Les IEN ou les Ia-IPR inspecteront, en 2025-2026, les enseignant·es qui pouvant bénéficier d’un avancement accéléré d’échelon au titre de l’année 2026-2027. Seront concernés : – Les enseignants et enseignantes promues au 6ème échelon entre le 1er septembre 2024 et le 31 août 2025 – Les enseignants et enseignantes promues au 8ème échelon entre le 1er mars 2024 et le 28 février 2025. 2°) Pour l’accès au grade de PE, PLP, Certifié, PEPS hors-classe : rendez-vous de carrière à la 2ème année du 9ème échelon. Les IEN ou les Ia-IPR inspecteront, en 2025-2026, les enseignants pouvant bénéficier de l’accès au grade de la hors-classe au titre de l’année 2026-2027. Seront concernés : – Les enseignants et enseignantes promues au 9ème échelon entre le 1er septembre 2024 et le 31 août 2025. Attention ! Pour les collègues directeur-trices d'écoles publiques et privées sous contrat, l’article 4 du décret du 14 août 2023 prévoit que les directrices et directeurs bénéficient d’une bonification d’ancienneté de 3 mois « à l’issue de chaque année de services continus accomplis ». Cela peut avoir pour conséquence de modifier les périodes indiquées au-dessus. Si vous n’êtes pas sûr de votre année d’entretien de carrière, contactez-nous !
par Snep UNSA 16 septembre 2025
Chaque année, l'UNSA via le baromètre de l'éducation s'intéresse aux acteurs des métiers de l'éducation (voir ici ). À l'occasion de la rentrée 2025, le Snep UNSA a souhaité préciser le questionnement adressé aux enseignants fonctionnaires et contractuels affectés dans les murs privés des établissements associés à l'enseignement public par un contrat avec l'Etat. Les répondants à cette enquête ont fait part de sentiments négatifs plus que positifs dans la semaine de la rentrée scolaire autant que d'un manque de personnels. 
par Snep UNSA 11 septembre 2025
Le gouvernement Bayrou est tombé, incapable d’obtenir la confiance du Parlement sur un budget injuste. C’est la conséquence logique de choix politiques qui, encore une fois, faisaient porter l’effort sur les plus fragiles, les travailleurs et travailleuses, les retraités, tandis que les plus fortunés restaient épargnés. Nous ne nous en réjouissons pas : cette chute traduit une crise démocratique et révèle l’incapacité du président Macron à entendre et à répondre aux aspirations sociales. Avec un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement, c’est bien un profond changement de cap que nous exigeons : justice, solidarité, reconnaissance de celles et ceux qui travaillent, prise en compte des plus précaires et abandon de la réforme des retraites doivent être les orientations structurantes. Nous savons aussi que, dans l’Éducation, l’enseignement supérieur et la recherche, la situation est intenable. Les choix budgétaires marqués ne font qu’aggraver les conditions d’exercice, et la crise d’attractivité de nos métiers. Pourtant, chaque jour, ce sont les personnels qui tiennent debout l’École, l’université, qui font avancer la recherche, les politiques de jeunesse, de sport ou encore de culture. Malgré leurs conditions de travail dégradées, malgré des réformes et contre-réformes qui s’accumulent, malgré le gel du point d’indice, nous continuons à faire vivre nos missions. L’urgence salariale est désormais incontestable. Les personnels ne peuvent plus supporter ce retard accumulé. Une revalorisation immédiate est indispensable pour reconnaitre l’engagement et redonner de l’attractivité à nos métiers. C’est ensemble que nous devons dire stop. Ensemble que nous devons exiger un autre cap pour les politiques budgétaires, comme pour les orientations éducatives, de formation et de jeunesse. Pour le Snep UNSA, cet autre cap doit reposer sur la justice sociale et sur la justice fiscale. Le 18 septembre, faisons grève, manifestons, et montrons notre force collective. https://www.unsa-fp.org/article/18-septembre-mobilisons-nous-pour-un-budget-de-justice-sociale https://www.unsa.org/En-greve-et-mobilise-es-le-18-septembre.html Faire grève dans une école sous contrat : https://www.snep-unsa.fr/greve1d
par Snep UNSA 5 septembre 2025
Au mois de Mai 2025, le Snep UNSA, avait écrit à notre administration officielle, le ministère de l'Éducation nationale pour l'alerter sur l'activité des associations et syndicats de l'enseignement qui captent les données personnelles et professionnelles des enseignants à l'occasion des mutations, de la formation professionnelles. Suite à la découverte de l'évaluation illégale de maitres délégués d'une part et le stockage de données découlant de celle-ci nous avons alerté l'administration qui commence à répondre. L'évaluation des maitres délégués par des directeurs au nom du SGEC/DDEC n'est pas légale Celle-ci a rappelé les règles : les évaluations doivent se faire selon les procédures et les critères de l’Éducation nationale. Dans son courrier de réponse, elle précise qu’elle n’a rien à voir avec la base de données "Ange1d" ou "Ange2d" regroupées toutes deux dans "Gabriel" qui est un outil propre à l’"enseignement catholique". Comme l'écrit l'administration officielle, les informations collectées par l’établissement sur les enseignants doivent servir uniquement à leur gestion administrative. Elles n’ont donc pas à être communiquées. Les services de l’État sont intervenus auprès de l’établissement concerné pour que cessent ces pratiques. Nous saluons l’intervention de ce rectorat qui permet ainsi de protéger ses agents. Nous sommes cependant en droit de nous inquiéter de la dérive dans certains établissements par rapport au respect du droit. Pourquoi évaluer de manière illégale une enseignante ? Pourquoi une association stocke-t-elle des informations sur des agents de l’État ? Que nous soyons des agents ou des salariés, nous avons des droits. N’hésitez pas à nous solliciter pour les faire respecter.. Le signalement auprès de CNIL, autorité légitime sur le sujet, suit son cours. En plus de l'alerte au Ministère le Snep UNSA a déposé une plainte auprès de la commission nationale informatique et liberté afin qu'elle dise le droit sur l'activité des associations et syndicats de l'enseignement catholique qui sous la houlette du SGEC collecte et stocke certaines de nos données personnelles et professionnelles. Attention au contenu des fiches d'identification que vous remplissez en toute bonne foi chaque année. Selon nos observations dans des établissements, le contenu de celle-ci : renseignements sur l'état civil, adresse, numéro de téléphone, adresse mail, etc peut-être transmis à la structure catholique. Sans que cela soit nécessaire, justifié et sans notre consentement, cela va sans l'écrire.
par Snep UNSA Rennes 1 septembre 2025
Probablement mécontents de la position du Rectorat de Rennes, des présidents d'organisme de gestion de l'enseignement catholique (OGEC) échouent, en référé, à contester le refus d'ouvertures de classes dans des établissements privés sous contrat de l'académie. L'autorité académique est, officiellement, la seule autorité à statuer sur les ouvertures et fermetures de classes dans les établissements privés, associés à l'enseignement public par contrat. Officieusement, de nombreuses tractations ont lieu entre Rectorats et OGEC comme cela a eu l'occasion d'être montré par la commission d'enquête parlementaire, prenant exemple des déjeuners entre responsables de l'État et ceux du SGEC (secrétariat général de l'enseignement catholique). L'argumentaire développé par le représentant de l'OGEC du Lycée privé Assomption de Rennes, était assez surréaliste pour une présentation devant un juge de l'urgence puisqu'il portait sur l'année scolaire précédente… Ce qui n'a pas manqué d'interpeller le juge, à lire sa décision. Sur la procédure, un manquement est reconnu par le Rectorat : l'absence de l'instance de concertation prévue par la loi. L442-11 du code de l'éducation. Quatre autres OGEC d'établissements ont produit un argumentaire semblable. Ils sont tous déboutés car ni l'urgence ni le doute sur la légalité des décisions n'est établi. Avis du Snep UNSA : si la justice de la République est là pour régler les différents, ce type d'argumentaire en dit long sur un probablement sentiment d'impunité de présidents d'OGEC ou alors il s'agit d'autre chose. Tribunal administratif de Rennes, 28 juillet 2025, n° 2503478 Tribunal administratif de Rennes, 28 juillet 2025, 2503482
par Snep UNSA Amiens 3 juillet 2025
Des divers scandales relatifs aux méthodes de direction dans des établissements privés sous contrat, nous n'entendions pas la voix des personnels de droit privé. Avec un statut moins protecteur que celui d'agent public, certains cadres des OGEC agissent pour une École émancipatrice, une école qui permet aux élèves de grandir dans le respect des valeurs humaines. Début avril 2022, cinq inspecteurs avaient été saisis par le recteur de l’académie d’Amiens pour tenter de faire la lumière sur des dérives graves et une culture de la censure dont plusieurs collègues s’étaient émus en interne. C’est notamment le refus de la direction de projeter deux films sur l’homosexualité et sur l’IVG - « Simone, le voyage du siècle » et « Rafiki »- qui avait conduit à cette inspection. Le rectorat avait rendu les conclusions d’une enquête interne et avait effectué un signalement auprès du procureur de la République visant la direction. La direction, peu sensible à la mise en cause étayée, avait engagé une procédure de licenciement visant un des cadres de l'OGEC qui ne rentrait pas dans le moule diocésain. Le tribunal des prudhommes, dans une décision du 20 juin 2025, condamne l'OGEC en déclarant la nullité du licenciement de Gérald DESACHY d'une part et d'autre part du fait du harcèlement que celui-ci lui a fait subir. Pour le Snep UNSA, cette décision conforte l'action des personnels attachés à travailler dans un cadre positif, pour contribuer à la formation des futurs citoyens de notre République dont le caractère indivisible, laïque, démocratique et social doit rester fédérateur.
par Snep UNSA 3 juillet 2025
Après cinq mois d'enquête sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, la commission éducation de l'assemblée nationale rend un rapport complet, éclairant, notamment sur la face cachée de l'iceberg "enseignement privé". Le rôle pour le moins troubles des Églises et de l'association SGEC en particulier est mis en lumière alors que ces acteurs souhaitent rester cachés. Les recommandations votées seront, si elles sont traduites dans la loi et par décret, une occasion pour valoriser le travail des personnels et assurer aux élèves un climat scolaire davantage serein, éloigné des enjeux et pratiques d'Églises. Des clergés sont fréquemment un vecteur utilisé par des délinquants, éventuellement des criminels visant les élèves, en particulier les jeunes garçons. Permettre la levée du tabou sur le fonctionnement normal de tous les établissements scolaires relevants du service public. Depuis une année, avec le scandale Stanislas, la question du contrôle des établissements privés, mais associés à l'enseignement public a enfin été posée. Les travaux parlementaires (Assemblée nationale et Sénat) ont été l'occasion de stimuler le gouvernement, en particulier le ministère de l'Éducation nationale, afin qu'il mette en place un dispositif de contrôle, consistant. Les recommandations 7, 10, 13, 17, 18 et 19 matérialisent une volonté politique existante chez les parlementaires. Seront-elles prises en compte par le gouvernement, notamment la ministre de l'Éducation nationale ? La recommandation 20, sur la gradation des sanctions en cas de manquement aux obligations relavant des programmes et instructions ministérielles, est indispensable afin de ne plus permettre à tel ou tel directeur, de l'académie de Bordeaux ou d'une autre, d'outrepasser ses fonctions. "Signal Educ" , une proposition intéressante visant à élargir les possibilités de "faits établissement" ? La traduction dans la réalité du contenu des recommandations 4, 36, 38 et 39 nous apparait nécessaire en l'état de l'activité de l'association monopolistique, APEL, qui a montré sa volonté et ses actions pour essayer de faire taire les violences dans tel ou tel établissement. Des parents qui s'efforçaient de remplir leur rôle en alertant les autorités se sont retrouvés face aux enjeux de la structure catholique : "pas de vague" ou pire encore l'omerta. La différence de statut entre celui du directeur d'école privée sous contrat et celui de directeur de collège et lycée privé sous contrat, complètement passée sous silence La commission d'enquête a malheureusement oublié un point clef dans le fonctionnement courant des établissements privés sous contrat, les différences statutaires. Recevant d'une part des syndicats de personnels de direction agents publics disposant d'une légitimité tirée des urnes et des représentants d'associations loi 1901 sans représentativité tirée des urnes, les membres de la commission ont probablement été invités à ne pas voir de ce côté-là. Et pourtant, au quotidien, notamment, les collègues souhaitant jouer le rôle de lanceur d'alerte paient cher dans leur carrière et parfois leur vie, l'entretien des ambigüités statutaires, la double légitimité ecclésiale et républicaine. Les rapports s'accumulent au sujet de l'activité de la direction de Stanislas, les manquements persistent. Un statut clair, plaçant les directeurs, au-dessus des enjeux politiques et religieux, devrait être décrété. Pourquoi ne pas en parler ? Pourquoi permettre aux seuls directeurs de collèges et lycées privés sous contrat, contrairement aux directeurs d'écoles privées sous contrat, aux directeurs d'écoles publiques, aux personnels de direction des collèges et lycées publics de ne pas être des agents publics ?
par Snep UNSA 29 juin 2025
La quasi-totalité de l’Hexagone est concernée par un « épisode caniculaire intense » qui a débuté vendredi, a annoncé Météo-France. Alors que 84 départements seront en vigilance orange lundi 30 juin. Rappelons que l'État est responsable de la santé des enseignants, y compris dans les murs privés des établissements sous contrat, et de "la vie scolaire", c'est à dire les mesures prises pour la mise en sécurité des élèves. Dans le cadre de l'évolution de la réglementation ( ici ), qui doit prendre effet le 1er juillet, et suite à l'interpellation d'une fédération de parents d'élèves du ... public, le ministère de l'Éducation nationale. par la voix de la ministre, ce dimanche. a bien voulu communiquer en publiant sur son site une page de "recommandations aux directeurs d’école et chefs d’établissement pour prévenir les effets de la canicule ", pour faire face aux très fortes chaleurs. Le passage de l'orange au rouge
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