Snep UNSA
31 janvier 2020

Chantier revalo/retraites : parcours professionnels 2nd degré

Les réunions du chantier de la réforme des retraites pour les enseignants du 2nd degré se sont poursuivies ce mercredi 29 janvier avec une deuxième réunion sur les parcours professionnels.

 

Nous avons en préambule rappelé qu’il était nécessaire que le ministère rassure ses personnels. Le gouvernement doit déposer son projet de loi pluriannuelle sur la revalorisation des enseignants avant que le texte de loi ne soit voté. Le ministère a rappelé que l’avis du Conseil d’État n’est qu’un avis, et qu’en dépit de celui-ci le gouvernement a inscrit la clause de garantie avec une référence à la loi de programmation dans son projet de loi sur la réforme des retraites.

Accompagner l’entrée dans le métier
 
Pour le Snep-Unsa, le début de carrière doit être protégé et se faire en douceur. Les entrants dans le métier doivent être accompagnés pour que leur professionnalisation s’effectue progressivement et sereinement. Cela doit aussi passer par une formation professionnelle et non uniquement théorique pour les futurs enseignants.  La prime d’entrée dans le métier et la prime d’installation sont à revoir à la hausse, et à élargir à d’autres territoires déficitaires.
Les stagiaires ne doivent pas être convoqués pendant les vacances scolaires dans des ISFEC ou ailleurs. La formation doit se  faire durant la semaine, dans le département et avec tous les autres enseignants dans les INSPE.
 
 
Mieux organiser la mobilité
 
Pour le Snep-Unsa, la mobilité géographique doit avant tout passer par un retour à un dialogue avec les organisations syndicales indépendantes des DDEC et des directions : gérer sa mobilité, c’est avant tout pouvoir se projeter et nécessite donc une transparence des opérations de mobilité et une connaissance des mécaniques. Nous agissons d'ailleurs contre l'opacité (voir ICI)
 
Pour le Snep-Unsa, la mobilité fonctionnelle (devenir inspecteur, changer de ministère, ...) nécessite :
- le statut de fonctionnaire pour tous les enseignants et non plus quelques-un, sans celui-ci la mobilité fonctionnelle n'est pas possible,
- une réflexion sur les dispositifs actuels trop peu nombreux, rigides et souvent illisibles des personnels. Les potentiels de détachement doivent être revus à la hausse, notamment depuis la suppression de la liste d’aptitude pour devenir certifié ou professeur d’EPS. Une formation des équipes de RH de proximité pour des mobilités interne (connaissance de l’exercice en 1er comme en 2nd degré) et hors Éducation nationale sera également indispensable.
La mobilité professionnelle est, d'abord freinée par les orgnisations de l'"enseignement catholique" qui considèrent les enseignants, agents publics, comme leurs "ouailles"  et se battent pour maintenir l'inégalité du statut.
Pour les fonctionnaires des établissements privés sous contrat, elle est en partie freinée aujourd’hui par l’insuffisance des crédits de formation. Il est regrettable que la Validation des acquis de l’expérience (VAE) ne soit pas financée actuellement par le ministère.
 
Il est temps aujourd’hui pour notre ministère de rattraper son retard sur l’évolution sociétale importante qui voit des personnels de plus en plus nombreux effectuer des carrières faites de plusieurs métiers. Pour cela, le ministère doit se pencher sérieusement sur les questions de développement professionnel et de formation tout au long de la vie pour anticiper, gagner en flexibilité et s’adapter aux évolutions.
 
 
Prendre en compte les parcours dans la progression de carrière
 
Pour le Snep-Unsa, cette préoccupation partagée impose une définition des notions de « parcours » (linéaire et non linéaire) et de « progression » (financière mais aussi ouvrant à des formations et à un réel aménagement des fins de carrière)
Les modalités d’accès à la classe exceptionnelle doivent évoluer en termes de rééquilibrage entre les deux viviers pour qu'aucune promotion ne soit perdue, mais surtout en termes d’augmentation des fonctions prises en compte. La durée imposée de 8 ans semble aujourd’hui être un frein.
 
 
Mieux gérer les fins de carrière et valoriser l’expérience en fin de carrière

 
Pour le Snep-Unsa, cela nécessite de considérer la complexité du métier mais aussi la diversité des difficultés entre parcours.
Dans un premier temps, un diagnostic doit être posé, il peut passer par des RDV individualisés proposés par l’institution aux personnels à l’approche d’une fin de carrière. Des solutions adaptées aux situations individuelles doivent ensuite être dégagées : retraite progressive ou encore temps partiels sur autorisation annualisés.
Il est également indispensable de valoriser l’expérience en fin de carrière et la validation d’acquis pour permettre l’exercice d’autres missions « moins usantes ».
 
 
Mettre en œuvre des modalités de gestion individualisée

 
Il vise à permettre aux personnels d’être davantage acteurs de leur parcours professionnel et de leur mobilité, accompagner le développement personnel et professionnel des professeurs, notamment à travers le service académique de RH de proximité, pour répondre aux besoins d’information, de conseil ou d’accompagnement
 
Pour le Snep-Unsa, le service de RH de proximité est un dispositif qui doit se déployer. Celui-ci doit permettre de répondre à deux formes d’orientation : une orientation choisie et voulue par l’agent, et une orientation plus subie car le métier a été difficile et qu’il convient de trouver des alternatives. Il existe un vrai besoin de recourir à des psychologues du travail. Enfin le rendez-vous de carrière doit être appréhendé par les personnels comme un véritable temps d’information, de conseil ou d’accompagnement de leur parcours professionnel et/ou mobilité.
 
Le Snep-Unsa continuera à s’emparer des différentes réunions qui s’ouvrent dans le chantier de la réforme des retraites pour porter ses exigences pour l’ensemble des personnels sans idéologie.


Voir l'agenda :
par Snep UNSA 13 novembre 2025
Le départ d'en enseignant en formation professionnelle est réalisé : - à son initiative, - à l'initiative de son inspecteur (au nom du Recteur ou du Dasen). Un ordre de mission de l'autorité académique est alors adressé à l'enseignant. Ni un organisme de redistribution de l'argent public comme FORMIRIS (sans contrôle réel), ni un directeur n'a le pouvoir de décider d'un départ en formation. Le Snep UNSA avait saisi le ministère en 2019, puis le Conseil d'État lequel avait renforcé les droits à la formation des enseignants du privé sous contrat sur un autre point : le refus de départ en formation doit passer par l'instance consultative CCM. En cas de validation d'un premier refus, l'enseignant est alors prioritaire pour un départ à la prochaine session de formation. Nous observons encore dans les boites mails de certains collègues des messages de FORMIRIS ou de tel ou directeur "convoquant" un enseignant à une formation. Notre tract à ce sujet
par Snep UNSA Bordeaux 11 novembre 2025
Le Snep-Unsa, à ce stade, s’est donc constitué auprès du monsieur le procureur de Pau, comme partie civile suite à des actes pouvant être qualifié de harcèlement sur des personnels de l'Immaculée Conception ainsi que sur des faits pouvant relever du qualificatif de détournement d'argent public.
par Snep UNSA 4 novembre 2025
Attendues depuis bien longtemps, le ministère nous livre au fur et à mesure les premiers éléments essentiels qui permettront aux candidats de choisir quel concours prioriser. La répartition des postes entre les concours de fonctionnaire pour pouvoir enseigner dans les établissements publics ou privé sous contrat https://www.devenirenseignant.gouv.fr/repartition-indicative-des-postes-offerts-aux-concours-de-recrutement-d-enseignants-de-la-session-1555 Le ministère prévoit : Pour le concours de recrutement des professeurs des écoles : environ 11 600 postes ouverts (pas de chiffre à ce jour pour les CRPE privés) 6 600 pour les concours externes bac+5, internes et 3e voie 5 000 pour le concours externe bac+3 Pour les concours 2d degré : environ 16 700 postes ouverts (pas de chiffre à ce jour pour les CAFEP et CAER privés) 8 700 pour les concours externes bac+5, internes et 3e voie 8 000 pour les concours externes bac+3 Les modalités d’affectations en établissement public Elles semblent analogues à celles connues jusque-là : l'affectation en tant que fonctionnaire stagiaire est automatique. Les modalités d'affectations en établissement privés sous contrat La réussite à un Crpe privé, un Cafep privé (équivalent externe) ou un Caer privé (équivalent interne), équivaut à l'inscription sur une liste d'aptitude, le lauréat du concours doit se prévaloir de l'accord préalable d'un directeur pour réaliser son stage dans son établissement. L'Etat n'a aucune obligation d'embaucher un lauréat en tant que stagiaire après sa réussite à un concours spécifique pour les établissements privés sous contrat. Le directeur, lui aussi, n'a aucune obligation de donner son accord ou d'être lié par un "accord collégial" Les modalités de stage Pour les concours bac+5, internes, et 3e voie, agrégation et PsyEN (uniquement en établissement public) aucun changement. Il y aura des stagiaires à temps plein ou à mi-temps en fonction du professionnel et universitaire. Pour les concours bac+3 : les lauréats seront nommés en fonction de leur parcours et de leur situation (soit élève en master 1, soit stagiaire à mi-temps en Master 2 ou en diplôme inter-universitaire). Attention : les lauréats détenteurs d’un master Meef seront nommés avec un stage à temps plein et 10 à 20 jours de crédit de formation. L’avis du Snep-Unsa Le nombre de postes aux concours et leur répartition arrivent enfin. La priorité du ministère porte sur les concours de fonctionnaire, nous nous en satisfaisons en temps qu'outil de lutte contre la précarité. Le Snep-Unsa dénonce le maintien d'une forme de double concours : un concours de pleins droits et un concours qui tout en donnant les mêmes obligations, ne donnent pas les mêmes droits.
par Gwénaële Calvès, professeure de droit public 4 novembre 2025
Tribune d'une juriste suite aux propos du président de l'association SGEC
par Snep UNSA 17 octobre 2025
L'activité du directeur du collège et lycée l'immaculée conception de Pau est, de loin, intéressante à observer. Même passée au crible par le ministère de l'Éducation nationale depuis 2021 d'abord par des visites n'ayant pas occasionné de rapports, puis par une sanction basée sur une série de contrôles en bonne et due forme, elle revient sur le devant de la scène. Dans l'établissement, les personnels restent sous pression Probablement confiant dans les suites judiciaires suite à la mesure de suspension de 3 années, le directeur poursuit ses activités, mêlant humilité, marques de considération et bienveillance à l'égard des personnels. Ou presque. À l'occasion de la journée de pré-rentrée, il a sûrement dissuadé les personnels enseignants de s'engager dans la mise en œuvre du programme officiel EVARS en les assurant d'un complet manque de soutien de sa part. L'installation face aux élèves d'un presque inconnu Le 15 octobre, le Rectorat découvre que le refus d'installation d'un enseignant d'histoire géographique en fonction devant les élèves depuis la rentrée scolaire n'est pas effectif. Plus inquiétant encore, selon nos informations, dès la rentrée, cette personne qui n'est pas un personnel de l'éducation nationale, n'a pas été déclarée au Rectorat. Cette personne, qu'elles que soient ses idées et pratiques, ne devaient pas prendre ses fonctions. Pourtant le directeur, selon nos informations, persiste depuis 7 semaines à installer dans des classes, face à des élèves, un personnel dont les compétences ne sont pas reconnues par l'autorité académique et dont le casier judiciaire ne semble pas avoir été vérifié par l'autorité administrative et judiciaire. Rappelons que les fichiers des ministères de la Justice et ceux de l'éducation nationale sont connectés. Quels niveaux de confiance et de loyauté ? La persistance du directeur à ne pas appliquer les règles fondamentales de l'éducation nationale, interroge sur sa loyauté à servir l'État. Comment dans ses conditions, les parents et les enseignants peuvent-ils se sentir à l'aise au vu de ce nouveau manquement ? A quoi servent les contrôles de l'Etat en l'état du flou de la législation sur le statut des directeurs de collèges et lycées privés sous contrat. Personnels, salariés avec un contrat de travail de droit privé, ils ne sont ni recruté ni formé par l'État. Dans les faits, ils sont choisis par l'autorité confessionnelle. Avec quels critères ? Les dispositions du contrat d'association à l'enseignement public sont pour le moins légères puisque, et cet exemple le montre, ils peuvent placer un adulte devant des élèves sans contrôles de l'État. Ce n'est pas aux inspecteurs de l'éducation nationale à s'assurer au quotidien de la loyauté à l'administration, en acte, d'un directeur. Ce n'est pas leur travail. Ce n'est pas aux enseignants de l'éducation nationale à s'assurer au quotidien de la loyauté à l'administration, en acte, d'un directeur. Ce n'est pas leur travail. Le Snep UNSA a donc saisi monsieur le Recteur pour lui demander de suspendre à nouveau le directeur de ses fonctions relevant d'une mission de service public, avant la convocation d'une instance disciplinaire. Contact presse ; Franck Pécot 0652608311
par Snep UNSA 10 octobre 2025
– 10% de rémunération et prélevés plus de 6 mois plus tard : c’est honteux !
par Snep UNSA 10 octobre 2025
Pour faire le bilan, dans le voie professionnelle, du parcours dit Y, le Snep-Unsa a envoyé à ses adhérents une enquête rapide afin d’avoir des retours concrets sur la mise en place dans leur établissement. Les autres syndicats d'enseignants de l'éducation nationale intéressés au sujet avaient réalisé une démarche similaire ou une démarche plus large. Ce qui en ressort : Un manque de préparation et de cadrage Il y a un manque de préparation et de directives claires de la part de l’administration. Les enseignants manquent de formation et de ressources pour mettre en place efficacement le parcours Y. Un absentéisme élevé Le taux d’absentéisme très élevé parmi les élèves rend difficile la mise en œuvre des cours et des activités prévues. Les élèves ne sont pas motivés et ne voient pas l’intérêt de participer aux cours après les examens. Une surcharge de travail pour les enseignants Les convocations pour les examens et les corrections réduisent le temps disponible pour l’enseignement. Les enseignants sont surchargés avec les tâches supplémentaires liées à l’organisation et à la gestion du parcours Y. Une démotivation et une grande désorganisation Les élèves se sentent en vacances après les examens et ne sont pas motivés pour suivre les cours. La démotivation est également présente chez les enseignants en raison de la charge de travail et surtout du manque de participation des élèves. Des problèmes d’organisation et de planification Les emplois du temps sont souvent modifiés à la dernière minute, ce qui crée une désorganisation générale. Une réduction du temps d’enseignement Le parcours Y réduit le temps d’enseignement et de préparation aux examens, ce qui est préjudiciable pour les élèves. Les programmes scolaires n’ont pas été adaptés à cette réduction de temps. Des inégalités et des injustices Il y a des inégalités entre les élèves qui choisissent de rester en cours et ceux qui partent en stage par rapport aux examens du mois de juin (PSE et Oral de chef-d’œuvre)
par Snep UNSA 10 octobre 2025
"Cinq ans après le 16 octobre 2020 et deux ans après le 13 octobre 2023, la France se souvient de Samuel Paty et de Dominique Bernard, professeurs assassinés par le terrorisme islamiste. Ces crimes ont frappé l’École au cœur : à travers elle, c’est sa mission qui a été visée, et, au-delà, la République », écrit Elisabeth Borne, ministre l’Éducation nationale." "En hommage à Samuel Paty et à Dominique Bernard, je vous demande d’organiser, dans chaque collège et chaque lycée, une minute de silence le mardi 14 octobre à 10 heures. Vous pourrez l’adapter, si nécessaire, au contexte local et aux contraintes de vos établissements. Dans la semaine, un temps de réflexion, d’analyse ou d’échange pourra être organisé. Sa forme et sa durée relèveront de l’appréciation des équipes". Des ressources : https://eduscol.education.fr/2395/hommage-aux-professeurs-samuel-paty-et-dominique-bernard
par Snep UNSA Bordeaux 3 octobre 2025
L'immac , beaucoup connaissent à Pau, dans le Bearn et plus encore avec l'activité du directeur. Le Snep UNSA, tout en dénonçant les abus et problèmes dans le second degré, avait aussi dénoncé auprès de la Rectrice le 10 février 2025, l'instruction religieuse organisée par la directrice de l'école St Francois d'Assise dont le personnel de droit privé relève du même ogec. Cette instruction religieuse obligatoire était qualifiée de "25ème heure". Au delà de l'irrespect des obligations de service des enseignant(e)s et du respect de la liberté de conscience des élèves, les lecteurs du roman écrit par l'écrivain roumain Virgil Gheorghiu peuvent se faire leur opinion. Nous sommes heureux de constater le fruit du travail syndical, constant, à visage découvert, dans le cadre des valeurs de la République, en toute indépendance. En effet, la mention d'obligation de l'instruction religieuse pour les enfants a été retirée, probablement à l'initiative de notre administration officielle, la DASEN (direction académique des services de l'éducation nationale). La notion de consentement est un concept, aussi, à travailler dans le domaine de la foi.
par Snep UNSA 25 septembre 2025
[Presse] SGEC, pour seul foi, uniquement le refus de la Loi ?
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