Snep UNSA
15 mars 2020

Questions et réponses d'enseignants, élèves et parents

"Aucun accueil collectif de mineurs recevant plus de dix mineurs ne pourra également se tenir à compter du 16 mars 2020 et ce jusqu’à nouvel ordre", annonce le ministère.


"Tous les accueils avec hébergement prévus durant les vacances de printemps, quel que soit le nombre de mineurs accueillis, sur le territoire national et à l’étranger, devront être annulés ou reportés".


Selon certains médecins spécialistes, l'épidémie affectera la France pendant encore 3 mois, soit jusqu'au mois de Juin. La lutte contre celle-ci nécessite la mise en oeuvre des "gestes barrières" pour soi, protéger les personnes vulnérables et ne pas surcharger les services de santé.


Le ministère de l'Education nationale, tient à jour une page d'informations et de recommandations.

Télécharger le courrier du 15 mars, du Ministre aux Recteurs
  • Les enseignants relevant du ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse qui   doivent   garder   leurs   enfants   chez   eux   peuvent-ils  bénéficier  d’un  dispositif particulier ?
Oui, les personnels dont un ou plusieurs enfants ont moins de 16 ans et qui doivent rester à domicile bénéficient d’une autorisation spéciale d’absence sans jour de carence. Cette autorisation est accordée à raison d’un  responsable  légal  par  fratrie  sous  réserve  de  justifier de  l’absence  de solution de garde. Cette autorisation est accordée  jusqu’à la réouverture de l’établissement.

  • Maintien de mon salaire : maintien , baisse ?
Il n'y a pas de raisons établies, à ce jour, qui permettraient aux Rectorats et DSDEN de ne pas payer le salaire brut, l'ISAE/ISOE et les HSA. Ces éléments du salaire doivent donc être maintenus.

"Il n'y a aucune procédure, ni de brimades, ni de sanctions, ni de vérification. On n'est pas du tout dans cet état d'esprit. On est dans un état d'esprit de solidarité, pour que le service public soit rendu aux enfants à distance, pour qu'on puisse personnaliser." JM Blanquer, France Info 15/3/2020

Pour les IMP et les HSE (liées à la réalisation d'une mission qui n'est pas régulière, pas hebdomadaire), il faudra, comme toujours, apporter la preuve de la réalisation.

  • Droit de retrait : selon le ministre celui-ci ne serait pas applicable car les consignes données seraient suffisantes.
Le droit de retrait est la décision d'un agent qui croit à l'existence d'un danger pour lui (voir notre article). Seul le juge est habilité à juger de la situation.
Nous ne conseillons pas de l'utiliser sauf si les instructions officielles ne sont pas prises en compte (faire venir des enseignants sous la contrainte dans l'établissement, non-respect des consignes du ministère de la santé, ...).

  • Quelle continuité d’activité doit être assurée dès la décision de fermeture dans les écoles, collèges et lycées concernés ?
Les directeurs d’école doivent pouvoir être joints, soit par messagerie électronique, soit par téléphone, au moins durant les horaires habituels d’ouverture de l’école, par les enseignants et autres personnels de l’école, par les autorités  académiques,  les  services  municipaux  et  les  parents  afin  de  répondre rapidement  à  toutes  les  questions  liées  à  l’organisation  du  travail  des  élèves.  Les espaces numériques de travail (ENT) et les sites d’écoles doivent être actualisés en fonction de l’évolution de la  situation,  renvoyer  vers  le site  ministériel  dédié (FAQ)  et  donner  les  informations  utiles  aux personnels et aux usagers.
Les  directeurs du 2nd degré  veilleront  à  assurer, d’une  part  une  permanence  physique  entre  les membres  de  l’administration  afin  de  veiller  à  la  sécurité  de  l’établissement, et  d’autre  part  une permanence  téléphonique  au  moins  pendant  les  horaires  d’ouverture  de  l’établissement.  Ils répondront par message électronique ou par téléphone aux questions des parents, aux questions des professeurs  en  renvoyant  vers  le site  ministériel  dédié.
Ils  doivent  veiller  à  l’actualisation  des informations générales sur l’ENT et doivent régulièrement faire le point sur l’usage pédagogique de l’ENT de l’établissement afin de faciliter la continuité éducative.

  • Quels outils pour la "continuité pédagogique" ?
Depuis 1939, le CNED prend en charge la scolarisation d'enfants de l'école à l'université en passant par le lycée, qui ne sont pas présents dans les locaux scolaires. Les outils du CNED s'améliorent d'année en année. Nous conseillons ceux-ci (Ma classe à la maison)
Des collègues diffusent des documents (PDF, tableur, notes, ...) aux élèves via la messagerie de l'établissement.
Nous conseillons un mélange de ces deux éléments tout en ayant à l'esprit que pour  nombre d'élèves, la période est vécue comme un temps de vacances.

Des établissements disposent déjà d'espace numérique de travail, tant mieux.
Des collègues se lancent dans des dispositifs innovants (classe inversée), pourquoi pas ? C'est le bon moment.

Et enfin, EDUSCOL riche en ressources.

  • Les conseils de classe ?
Oui de manière dématérialisée.  Nous conseillons aux collègues d'envoyer aux professeurs principaux une note écrite relative aux situations individuelles et au climat de la classe avant la séance.

  • Mon directeur m'adresse des documents émanant de l'association "SGEC" et ou de l'association "DDEC", Kesako ?
Les directeurs sont les représentants de l'Etat, c'est à dire des Recteurs et Directeurs académiques des services (IA-DASEN) auprès des enseignants. Ils sont censés être là pour organiser le service public dans les murs privés. Ils ont d'ailleurs sollicité un contrat d'association (à l'enseignement public) auprès du Préfet et du Recteur, mais certains jouent double-jeu et se font l'intermédiaire du représentant de l'Evèque.  Depuis longtemps le président de l'association SGEC se prend pour le ministre de l'Education nationale, depuis longtemps des directeurs diocésains se prennent pour le Recteur.  Il vaut mieux les laisser croire ce qu'ils ont envie de croire et continuer à penser de manière républicaine.

  • À propos des lycéens professionnels, comment cela va-t-il se passer pour ceux qui avaient des cours en atelier ? Et dans le suivi des stages ? N'y a-t-il pas un risque de décrochage ?
"Oui, il y a un risque d'accentuer le décrochage, parce qu'on a des élèves qui, s'ils se trouvent désœuvrés, peuvent tout simplement décrocher. C'est pourquoi nous devons avoir une vigilance complète et renforcée vis-à-vis des élèves des lycées professionnels, d'où la personnalisation qui doit avoir lieu, les coups de fil que nous allons passer, de façon à s'assurer qu'il y a une continuité du travail, qu'il y a une motivation qui est toujours là.

Alors, c'est vrai qu'en lycée professionnel, on doit distinguer l'enseignement général et les enseignements professionnels. Donc ce qui va se passer, pour beaucoup de lycées professionnels, c'est que cet enseignement général va davantage être travaillé dans cette période.

Et à propos des périodes de formation en milieu professionnel, c'est vrai que vu la situation économique, il va y avoir une série de problèmes, certainement pour plusieurs lycéens professionnels. On fera les adaptations réglementaires nécessaires ensuite pour qu'ils ne puissent pas en pâtir pour leurs diplômes futurs. Mais c'est aussi l'occasion d'une grande solidarité dans notre pays, quand on est, par exemple, un chef d'entreprise qui a la responsabilité d'un lycéen en stage, j'en appelle à une grande bienveillance pour faire particulièrement attention à ces élèves, garder le lien si l'élève reste à la maison, etc." JM Blanquer, France Info 15/3/2020


La position du Snep UNSA :

La mesure de fermeture des établissements scolaires va probablement faire évoluer les pratiques et attitudes entre l'Ecole , les parents et les enseignants.
Dès le 13 mars, nous conseillons aux acteurs des établissements les points suivants :

- les élèves doivent avoir vidé leurs casiers et récupéré tous leurs ouvrages scolaires, vêtements, ...
- proposer aux parents l'inscription au CNED pour bénéficier du dispositif "école à la maison", avec des cours de l'école au lycée :
https://eduscol.education.fr/lettres/actualites/actualites/article/ma-classe-a-la-maison.html
https://www.youtube.com/watch?v=QaeLMKh2fBQ

- Rappeler que dans les échanges et dans l'attitude qu'ils pourraient avoir par les outils numériques, le règlement intérieur s'applique pleinement aux parents et aux élèves,
- prêt de matériel (tablette, ...) aux familles dépourvues,
- conseils de classe "à distance"

Voir notre FAQ complète :
par Snep UNSA 18 décembre 2025
Le 17 décembre 2025, audience au ministère : Le ministre monsieur Edouard GEFFRAY était représenté par madame Marjorie Koubi, conseillère en charge du dialogue social et des ressources humaines ainsi que Madame Anne Padier Savouroux, conseillère en charge de l’école inclusive, de la santé psychique et physique et du sport et de monsieur Lionel Leycuras, de la sous-direction de l’enseignement privé. Du Snep UNSA et du SnIa-Ipr, le syndicat des inspecteurs d'académie IA-IPR. Les échanges ont porté sur les contrôles dans les établissements privés sous contrat : la vie scolaire, le sport scolaire et la formation professionnelle des agents de l'Etat. Nous avons bien entendu que les organisations Formiris et équivalentes étaient actuellement auditées par la Cour des comptes. Nous avons démontré la nécessité d'un contrôle spécifique par l'inspection générale du ministère. Nous restons en lien avec le ministre, notamment sur ce sujet.
par Snep UNSA 9 décembre 2025
Forfait mobilités durables demande à déposer avant le 31 décembre
par Snep UNSA 9 décembre 2025
Dans le cadre de ses audiences au ministère de l'Éducation nationale, le Snep UNSA vient vers vous Le Snep UNSA vous interroge au sujet de la situation des formations à la laïcité et à EVAR/EVARS avant d'aller plus loin sur le thème de la démocratie interne à l'établissement privé sous contrat.  Vos réponses sur une possible concertation afin d'organiser la rentrée 2026, sur l'existence d'un lieu de vie citoyenne pour les élèves, ... seront aussi portées à notre autorité de tutelle.
par Snep UNSA 9 décembre 2025
Il y a 120 ans, le 9 décembre 1905, le président de la République Emile Loubet promulguait la loi de séparation des Églises et de l’État, toujours en vigueur aujourd’hui.  Une loi fondatrice des bases juridiques de la laïcité de notre République où l’on ne trouvera d’ailleurs jamais le mot laïcité… Et avant tout ainsi une magnifique loi de liberté garantissant à chaque citoyen de notre pays son entière liberté de conscience.
par Snep UNSA 27 novembre 2025
Les subventions aux établissements et classes associés à l'enseignement public par un contrat avec l'État sont de différents ordres : obligatoires ou facultatives. La plus connue : le forfait d'externat est calculé à partir de la masse salariale d'un établissement public, rapportée ensuite au nombre d'élèves. Cette subvention permet de rémunérer : le directeur, les personnels administratifs et de service (entretien, ménage). Elle n'est pas censée rémunérer les personnels de l'internat, de la restauration et celles et ceux liés aux prosélytismes quel qu'il soit. Par rapport à l'année dernière, une hausse de 0,34% a été décidée. Arrêté du 31 octobre 2025 fixant le montant de la contribution de l'Etat aux dépenses de fonctionnement des classes des établissements du second degré privés placées sous contrat d'association Arrêté du 31 octobre 2024 fixant le montant de la contribution de l'Etat aux dépenses de fonctionnement des classes des établissements du second degré privés placées sous contrat d'association
par Snep UNSA 25 novembre 2025
Qu’est-ce qu’un « Fait Etablissement » ? Il existe une application nationale sécurisée « Faits établissement ». Elle est destinée à enregistrer et transmettre tous les faits préoccupants (événements graves, phénomène de violence) d'un lycée, d'un collège d’une école ou d’une circonscription. Elle permet également d’assurer le suivi de ces faits. Les scandales à répétition dans des établissements privés sous contrat ont conduit le ministère de l'éducation nationale à préciser que TOUS les établissements relevant de la tutelle du ministère étaient concernés. Un décret à ensuite explicitement désigné les directeurs "du privé" pour remplir cette mission de service public Ce sont des faits qui portent atteinte à (aux) : Valeurs de la République (laïcité, racisme, etc.) Personnes, enfants comme adultes (violence verbales et/ou physiques, harcèlement, fugues/fuites, etc.) La sécurité, au climat scolaire (intrusion, port et/ou usage d’arme, drogue, perturbations, etc.) Biens (incendie, dégradations, vols, etc.) Une nomenclature plus détaillée ICI Cette application répond à plusieurs objectifs : Signaler en temps réel aux autorités académiques les faits préoccupants Alerter le ministère sur les faits les plus graves Demander aux autorités académiques un accompagnement Garder en mémoire ces faits sur une durée de 5 ans pour l’école et la circonscription (visibilité d’un an pour l’académie) Constituer un outil de pilotage au niveau des départements et de l’académie (tableau de synthèse contribuant à mieux définir le plan de prévention des violences, les protocoles de gestion de crise et d’engager une réflexion progressive) pour instaurer un climat scolaire serein. Qui peut déclarer un « Fait Etablissement » ? Le directeur L’IEN Les IA-DASEN et les personnels de la DSDEN désignés par l’IA-DASEN Le Recteur et les personnels du Rectorat désignés par le recteur Quels sont les niveaux de gravité des « Faits établissement » ? A qui sont-ils transmis ? Il existe trois niveaux de gravité : Niveau 1 : fait préoccupant ne nécessitant pas de transmission Niveau 2 : fait grave Niveau 3 : fait d’une extrême gravité Pour les niveaux 2 et 3, sont alertés l’IA-Dasen, le Recteur, le référent justice, l’équipe mobile de sécurité. Si le fait est jugé suffisamment grave, le Ministère peut être alerté. Pour les faits exceptionnels, vous devez faire une information téléphonique à votre IEN sans délai. Qui détermine le niveau de gravité ? Les faits sont répertoriés et catégorisés dans l’application mais vous avez la possibilité de modifier ce niveau de gravité. Comment accéder à l’application dédiée ? Pour accéder à l’application « Faits Etablissement » il faut : Accéder à ARENA et s’identifier avec la clé OTP Dans le menu de gauche, choisir « Enquêtes et Pilotage » Dans « Enquêtes et Pilotage », cliquer sur « Faits Etablissement » Comment créer un fait ? Il faut accéder à l’application puis : Aller sur l’onglet « Créer un fait » Compléter la date et l’école dans laquelle le fait a eu lieu Remplir les différents onglets (Types de fait, Protagonistes, Suites et Validation) A noter que : – les arborescences se déplient ou se replient en cliquant sur les flèches montantes ou descendantes (dans un rectangle bleu) – Une zone de résumé peut être renseignée pour compléter votre saisie (aucune information nominative ne doit être indiquée) – La saisie des Suites n’est pas obligatoire au moment de la création du Fait établissement, vous pourrez compléter et/ou modifier un fait enregistré ultérieurement en retournant sur l’application et en choisissant l’onglet « Suivre un fait » Et ensuite ? Onglet « Suivre un fait » Le directeur peut consulter les faits, les modifier, le compléter. Il faut accéder à l’application puis aller sur l’onglet « Suivre un fait ». Là il pourra voir tous les Faits établissement déclarés concernant votre établissement et être informé sur la suite qui leur a été donnée. Il aura l'occasion aussi modifier et/ou compléter un Fait particulier en cliquant sur le n° de ce dernier puis en cliquant sur l’onglet « Modifier » (en bas à droite). Il aura l'occasion également éditer un Fait établissement en cliquant sur l’onglet « Imprimer » (en bas à droite). Attention, étant le garant de la confidentialité des informations, vous devez prendre toutes les précautions nécessaires pour garantir cette confidentialité. Onglet « Synthèse » Cet onglet qui est accessible quand on arrive sur l’application vous permettra d’obtenir quelques données chiffrées, de visualiser des tableaux de consolidation des faits ainsi que leurs graphiques associés. Le Manuel Utilisateurs complet est consultable ICI
par Snep UNSA 21 novembre 2025
Après la mise en place de procédures et d'outils de contrôle des établissements d'enseignement privés hors contrat, le ministère se dote d'outils pour contrôler les établissements associés à l'enseignement public. Betharram, Stanislas, l'Immaculée conception, ... Ces noms d'établissements ont défrayé la chronique en lien avec les activités visant les élèves mais aussi des professeurs. Les uns venaient pour apprendre, les autres pour transmettre. Tous étaient visé par des pratiques, parfois des systèmes déviants mis en place par la direction. Au journal officiel est publié un nouveau décret qui liste les personnels habilités à contrôler les établissements. Sans surprise si les corps d'inspection sont cités, le texte fait apparaitre clairement les membres des conseils départementaux de l'éducation nationale (CDEN) ainsi que les maires et les délégués départementaux de l'éducation nationale (DDEN). Sur ces trois dernières catégories d'inspecteurs, deux (CDEN et DDEN) étaient déjà en capacité de réaliser les contrôles. Pour les Maires, c'est l'explicitation d'une prérogative générale en temps que premier officier de police judicaire sur sa commune. Sur quels thèmes ? L'inspection des établissements d'enseignement privés porte sur la moralité, l'hygiène, la salubrité et sur l'exécution des obligations imposées à ces établissements par le présent code. Elle ne peut porter sur l'enseignement que pour vérifier s'il n'est pas contraire à la morale, à la Constitution, aux lois et notamment à l'instruction obligatoire. Il n'y a pas de changement sur ce sujet, ce décret vient rappeler les points fondamentaux disponibles au bulletin officiel. Les enseignants qui sont placés sous l'autorité directe de leur inspecteur de l'éducation nationale (IEN) ou celle de l'inspecteur académique (IA-Ipr), disposaient déjà via la notion de "liberté pédagogique" du levier pour saisir l'autorité en cas de pression par leur direction, des parents, sur les contenus enseigner. Avis du Snep UNSA : La clarification nécessaire sur les outils de contrôle prend forme. Le Snep Unsa continuera d'aider les collègues dans leur métier en les appuyant vis-à-vis de notre hiérarchie officielle. Nous sommes vigilants sur le sujet de l'effectivité des contrôles qui souvent pointent les manquements de directeurs porteurs de "la bonne parole" : celle du représentant de l'Église et/ou celle du parent se comportant davantage comme un client. L'image du métier d'enseignant passe par la respectabilité des pratiques dans les établissements qui sont nos lieux de travail.
par Snep UNSA 17 novembre 2025
Dans un rapport sur le projet de loi de finances 2026 et via un amendement déposé à l'assemblée nationale, le rapporteur général du budget Philippe Juvin pousse au gel des avancements automatiques des agents publics. Le député LR propose d’appliquer cette mesure uniquement au sein de la fonction publique d’État. Économie attendue en 2026 : 1,4 milliard d’euros. Cette mesure viserait les revenus des enseignants de l'éducation nationale, y compris ceux affectés dans des murs privés. Ce dispositif agrège en effet différents facteurs de hausse de la rémunération individuelle des agents publics dont les promotions au choix dans un corps ou dans un grade (la composante “glissement”), l’avancement quasi‑automatique de la grille indiciaire au titre de l’ancienneté (la composante “vieillesse”) et, enfin, le changement de grade ou de corps par le biais d’un concours ou d’un examen professionnel (la composante “technicité”). Autrement écrit : les "boost" de carrière du 6ème et du 8eme échelon, la promotion à la hors classe, les listes d'aptitude pour bénéficier des échelles de rémunération de certifié, PLP, PE, PEPS et agrégé. À ce stade des débats, à l'Assemblée nationale, cet amendement a été oublié ( ici ) temporairement. Le rapport lui existe, les débats parlementaires ne sont pas terminés. Le gouvernement peut couper court au débat dans un sens ou dans un autre via les moyens à sa disposition. Transfert de budgets établissements privés vers établissements publics ? Un autre amendement a été adopté ( ici ), à l'initiative de députés écologistes et LFI, il prévoit une transfert de fonds publics entre les budgets dédiés aux établissements publics (programme 140 et 141) et le budget dédié aux établissements privés (139). S'il était définitivement retenu, ce serait probablement la fin des ouvertures de classes dans des établissements privés sous contrat, une baisse des subventions publiques aux établissements. Rappelons que les enseignants titulaires ou "liés à l'Etat par un contrat" retournent ou deviennent fonctionnaire dans un établissement public.
par Snep UNSA 13 novembre 2025
Le départ d'en enseignant en formation professionnelle est réalisé : - à son initiative, - à l'initiative de son inspecteur (au nom du Recteur ou du Dasen). Un ordre de mission de l'autorité académique est alors adressé à l'enseignant. Ni un organisme de redistribution de l'argent public comme FORMIRIS (sans contrôle réel), ni un directeur n'a le pouvoir de décider d'un départ en formation. Le Snep UNSA avait saisi le ministère en 2019, puis le Conseil d'État lequel avait renforcé les droits à la formation des enseignants du privé sous contrat sur un autre point : le refus de départ en formation doit passer par l'instance consultative CCM. En cas de validation d'un premier refus, l'enseignant est alors prioritaire pour un départ à la prochaine session de formation. Nous observons encore dans les boites mails de certains collègues des messages de FORMIRIS ou de tel ou directeur "convoquant" un enseignant à une formation. Notre tract à ce sujet
par Snep UNSA Bordeaux 11 novembre 2025
Le Snep-Unsa, à ce stade, s’est donc constitué auprès du monsieur le procureur de Pau, comme partie civile suite à des actes pouvant être qualifié de harcèlement sur des personnels de l'Immaculée Conception ainsi que sur des faits pouvant relever du qualificatif de détournement d'argent public.
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